Engagement et littérature : le cas d’Albert Camus

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Publié le : 15 novembre 20228 mins de lecture

Albert Camus fut l’une des personnalités les plus influentes de la littérature française. Cet écrivain s’était démarqué par la manière dont il utilisait son talent pour prendre part à la guerre. Il fut à l’origine d’œuvres particulièrement marquantes, comme « La Peste », qui lui garantirent sa réputation et son succès. En 1960, alors qu’il était en train d’écrire « Le Premier Homme », il décède brutalement d’un accident de voiture. Mais par les soins de sa fille, ce manuscrit inachevé sera tout de même publié en 1994. 

L’enfance : la première source d’inspiration 

C’est à Mondovi que la personne d’Albert camus vit le jour, en 1913, un 7 novembre. Ce petit village est situé près des frontières tunisiennes, sur la côte orientale algérienne, et est principalement connu pour ses vignes et son tabac. À cette époque, l’Algérie était encore française. Mondovi a été créé par des Parisiens qui voulaient en faire une commune agricole. D’ailleurs, le père d’Albert Camus travaillait dans un domaine viticole en tant qu’ouvrier caviste. Le père d’Albert était d’origine bordelaise, et se prénommait Lucien. Ce dernier fut mobilisé au corps de premiers Zouaves en 1914, d’où il revint avec une blessure mortelle. Il décède le 11 octobre de cette même année, après plusieurs jours d’agonie. Lucien fut enterré non loin de là où il était soigné et hospitalisé, au carré militaire de Saint-Brieuc, en Bretagne. La mère d’Albert était d’origine espagnole, et se nommait Catherine-Saintes. Après le décès de son époux, elle n’eut d’autres choix que de poursuivre sa vie avec ses deux enfants, à Alger. Pour subvenir aux besoins de la famille, elle faisait le ménage. En plus de ses deux enfants (Albert et Lucien), Catherine devait également s’occuper de sa mère et de son oncle Étienne. La famille a eu la chance de pouvoir habiter dans un quartier populaire de Belcourt, où les deux jeunes enfants développent rapidement une passion pour le football. C’est le décès brusque de son père qui a inspiré albert camus pour son ouvrage « Le premier Homme ». Il y raconte, à l’aide de la fiction, le recueillement d’un fils envers son père décédé, sur sa tombe. Si vous souhaitez connaître les plus fameuses œuvres d’Albert Camus, vous pouvez suivre ce lien.

Les débuts littéraires

Albert camus était un élève particulièrement doué à l’école. Ses instituteurs ne tardèrent pas à le remarquer. L’un d’entre eux (un certain Louis Germain) lui fit même obtenir une bourse d’études. En 1924, cette bourse lui a permis d’intégrer le lycée Bugeaud. Par la suite, le jeune Camus poursuivit avec des études en Lettres supérieures. Jean Grenier, son professeur de philosophie, fut l’une des personnalités les plus marquantes de sa jeunesse. En 1930, le jeune Albert fut atteint de la tuberculose. Il décida alors de s’installer chez son oncle, où il pouvait accéder à une grande bibliothèque fournie. À travers la lecture des ouvrages dans la bibliothèque, il pouvait découvrir tous les grands auteurs de cette époque. En 1932, il commença à publier des articles dans des revues. En 1934, Camus épousa Simone Hié. À l’époque, il ne se doutait pas que leur union allait à peine durer deux ans. De 1935 à 1937, il est membre du parti communiste, et milite pour des mouvements antifascistes. Son passage aura été marqué par la création de la troupe « Le Théâtre du Travail ». Camus se chargeait d’écrire les pièces en compagnie des autres membres. En 1936, il obtient son diplôme de philosophie. En 1937, il publie son véritable premier ouvrage (l’envers et l’endroit). En 1938, Albert occupe un poste d’assistant météorologique pour gagner sa vie. Ce travail lui a permis de faire connaissance avec Claude Fréminville, et par la suite, de fonder les Éditions Cafres.

La guerre et les premiers succès

De 1938 à 1940, Albert Camus est membre de l’équipe de rédaction de « Alger Républicain » et de « Soir Républicain ». Il décide de quitter l’Algérie pour aller vivre à Paris. En mars 1940, il devient secrétaire à « Paris Soir ». À cause de sa santé fragile, Albert Camus n’a pas pu directement prendre part à la guerre. Cependant, il n’a cessé d’écrire. À l’instar des soldats, la littérature et l’écriture, ses seules armes de combat. Le 3 décembre, Camus épouse Francine Faure, une ancienne collègue de travail. Ils retournent tous deux à Oran (la ville natale de Francine). Là-bas, Albert essaie de reformer sa troupe de théâtre, et Francine officie en tant qu’institutrice suppléante. En 1942, Camus est obligé de retourner en France à cause de son état de santé. Durant cette même année, il publie l’un de ses plus grands œuvres : « L’étranger ». Toujours en 1942, il sort un autre ouvrage intitulé « Le Mythe de Sisyphe ». « Malentendu » et « Caligula » sortent respectivement en 1944 et 1945.

La Peste : l’ouvrage de référence

Depuis 1943, Camus écrivait pour un réseau de résistants nommé « Combat » (par la suite devenu un journal). En 1946, il termine enfin son fameux ouvrage « La Peste », qui lui a pris cinq longues années. Le succès et les critiques ne se firent pas attendre, ce qui ne manqua pas de surprendre l’écrivain. Le livre a été édité en plus de 52 000 exemplaires qui se sont tous vendus. Ses autres travaux (essais, pièces, livres et recueils d’articles) continuèrent de paraître. « L’Homme révolté » sort en 1951, mais n’a pas connu un succès aussi grandiose que « La Peste ». En mai 1956, il publie un autre chef-d’œuvre : « La chute ». 1957 fut l’année où il obtint le prix Nobel de la littérature. Même après la guerre, Albert Camus n’a pas abandonné le théâtre. C’est resté l’une de ses plus grandes passions. Selon ses dires, le théâtre était ce qui lui permettait de s’évader quand son métier d’écrivain l’ennuyer.

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